La poésie a été réellement mes premières amours.
Quand j'étais petit, je ne connaissais pas le mot poésie mais en classe, nous apprenions des récitations. Je trouvais cela merveilleux. Parfois, le maître organisait un concours de récitation. Le résultat était proclamé par le suffrage populaire de la classe. Presque toujours, c'était moi qui "gagnais". Vous pensez à quel point mon narcissisme s'en trouvait ragaillardi. Alors, j'aimais ça.
Je me souviens, une fois, je devais être au CE2 ou au CM1, j'ai essayé d'en écrire une de récitation. Bon; je me suis tout de suite aperçu que c'était mauvais. Que dis-je mauvais... Très mauvais.
Alors, j'ai compris qu'il me manquait des éléments: du savoir faire. Vous croyez que cela m'aurait guéri? Pensez donc! Au contraire. J'ai étudié la chose et peu à peu, j'ai été (à mes yeux) moins mauvais.
Donc, j'en ai écrit des poésies (quand j'ai su comment cela s'appelait réellement). Mais je les ai perdues ou jetées. Bref, je ne les ai pas gardées. Et puis un beau jour, j'ai décidé de ne plus les perdre.
Depuis, je les empile dans mon ordinateur.
Oh, tout n'est pas de la plus haute réussite. Il y a des hauts et des bas. Mais bon. Je fais ce que je peux et je vous offre le résultat comme un bouquet de parfums.
Au début, les textes sont classés par ordre chronologique: Un recueil par année. Cependant, comme à un moment je me suis mis à écrire aussi d'autres choses, le nombre de poèmes diminue. Ce n'est pas que je n'en ai plus envie, mais je n'ai pas le temps. Hé! Je ne peux pas tout faire en même temps, non plus!
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...