Qu'êtes-vous devenues brillantes républiques,
Et vous démocraties qui dictiez vos raisons?
Avez-vous, pour toujours, en fuyant nos maisons,
Jeté l'attente au vent des déceptions publiques?
Les assemblées élues ne sont plus que reliques.
Ne devant obéir qu'à d'autres horizons,
Ont-elles succombé à quelques trahisons
Lorsque l'état accroît sa forme despotique?
La commune n'est plus: prisonnière en tutelle.
Et les Européens, factice citadelle,
Sont proie de directeurs bafouant tout espoir
N'est-ce pas le moment que la révolte sonne?
Quand les élus du peuple n'ont plus de pouvoir;
Et que le décideur n'est élu par personne?
Jean Durier-Le Roux
19 06 2015
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...
venettozzi (samedi, 03 septembre 2016 09:49)
Patience, le peuple ne reste jamais très longtemps sourd aux cris de ses enfants. Très bon texte. Frat et vive la commune.