Salut! Grecs indignés, vous qui avez osé
Jeter à bas la peur avec son gris cortège
D'abjecte soumission, afin qu'un jour s'allège
Le pesant de la vie qui était imposé.
Mais les maîtres de tout, déjà coalisés,
Contre vous, sans pitié, organisent un siège
Où vous mourrez de faim sans rien qui vous protège.
Relever la tête n'est pas autorisé.
Ô vous, Grecs héroïques, négateurs des barons,
Récusant nos despotes, nous vous soutiendrons.
La barque franchira le danger récifal.
En éveillant l'espoir d'une vie plus féconde,
Vous marchez devant nous en hymne triomphal.
Vous êtes l'étendard de vos frères du monde.
Jean Durier-Le roux
03 07 2015
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...