Toujours plus exploités par de sombres vautours,
Les hommes épuisés crient leurs douleurs ultimes.
Le joug qui les écrase les pousse à l'abîme
Inexorablement sans le moindre retour.
Vidés de connaissances ils n'ont nul alentour;
Leurs esprits sont cernés par l'unique régime
Et seule la rancœur est ce qui les anime.
Sans un brin de savoir, ils n'ont point de détour.
L'horizon est fermé; pas la moindre étincelle.
L'ignorance maintient dans la boue qui ruisselle
Et le chemin suivi ne va vers aucun port.
Ils ne conquerront rien, restant de pauvres hères.
Rongés de cent fardeaux, ils rampent vers leur mort
En traînant sur leur dos leur infâme misère.
13 11 19
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...