Comme je le disais dans l'introduction à la poésie de mon site, depuis l'enfance, j'ai toujours été enclin à vouloir écrire de la poésie. On m'a dit souvent que c'était une maladie de l'adolescence. Alors, je dois être un adolescent attardé. Tout au long de ma vie, cela m'a poursuivi. Dans la fréquence de mes productions, il y a eu des hauts et des bas. De plus, mes écrits, je les ai jetés ou perdus. Et puis un beau jour de l'automne 94, j'ai décidé de tout collectionner. J'ai assumé mon travers. Et oui, que voulez-vous, dans notre monde pragmatique, il est tout à fait ridicule d'aimer la poésie au point de vouloir s'y adonner. Les autres, oui! ceux du passé, oui! mais soi, non. Alors, j'avoue. Je suis un poète. Bon ou mauvais, là n'est pas la question. Maintenant, je n'ai plus de honte. "Bah oui! quoi".
Dans ce premier recueil, je laisse libre cours à mes différents penchants. Il y a mon sentimentalisme (ça aussi, c'est pas beau, pas à la mode). Ceci me conduit à ce lyrisme dont je suis amoureux. Et puis, il y a mon goût pour la facétie. J'aime dire des plaisanteries. Certains s'offusqueront parfois: Là, il se paie notre tête. Oui, un peu, sans doute. Mais la tête dont je me moque, c'est surtout la mienne. Quand je me prends trop au sérieux, ce qui ne fait pas de mal, c'est un peu d'auto dérision.
Il y a aussi les couleurs des textes. Je vous explique. Dans la première imprimante que j'ai eue, il n'y avait qu'une seule cartouche d'encre qui contenait toutes les couleurs. Régulièrement, je n'avais plus de noir alors que les autres couleurs étaient quasi pleines. Donc, à titre d'économie, j'ai décidé d'utiliser toutes les couleurs. Aujourd'hui, ceci n'aurait plus lieu d'être puisque les couleurs sont séparées. Mais j'ai gardé l'habitude et dans le fond, ça ne me déplait pas. Il va de soi qu'en fonction de chaque poème, j'essaie de choisir soigneusement la couleur idoine. Mais ça, ce n'est que mon sentiment personnel. Parfois, c'est un peu trop clair. Bah, tant pis pour vous, il faudra vous y faire.
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...