Il faut
Des sots
La reine
Traîne
La lune,
Des dunes
Atteint
Les reins.
On pleure,
Demeure
Du rien
Des chiens.
La flaque,
Où claque
Ton pas
En bas,
Eteint
Sans fin
L'honnête
Planète.
Brisée,
Couchée
Devant
Le vent,
La noire
Mémoire
Emplit
D’oubli.
Tout glisse
Et crisse :
Miroir
D’espoir.
Lumière,
Poussière,
Parfums
Anciens.
18 02 95
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...