Sortons les sornettes
Cassons les crayons
Buvons les cornettes
Sorties des layons.
Moulons la moutarde
Jetons les pavés
Fuyons la camarde
Qui vient lessiver.
Parties ou caboche
Prenons nos atours
Chaussons les galoches
Chantons à l'entour.
La vie nous dépasse
Et court qui sait où
Voilà qu'on ramasse
Des peaux de matous
Vidons les venelles
Fermons les hangars
La lune est nouvelle
A nos yeux hagards.
La fleur qui écorche
Son jupon troué
Nous montre des torches
Dans ses yeux cloués.
Et la fleur câline,
Au jour épanoui,
La froideur féline
Du rêve évanoui.
10.03.95
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...