Cruel au grand froid d'attente blafarde,
De désir sans fin au ciel pétrifié,
Le fond de l'hiver est pour Février
Où le regret croit en douleur hagarde.
L'inerte s'installe aux jours dépliés
Et l'on ne voit pas ce que l'on regarde,
Cruel au grand froid d'attente blafarde,
De désir sans fin au ciel pétrifié.
Le temps dispersé tue la vie qui tarde
Et l'espoir usé se moque et se farde;
En toi, rien ne peut être supplié,
Tu es trop silence multiplié,
Cruel au grand froid d'attente blafarde.
28/07/97
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...