La pluie ruisselle et rebondit
En goûtes de musique
Romantique.
Ivresse de joie,
Comme un sac de billes
Déversé du haut d’un escalier,
Irrespect irraisonné,
Eclat de rire
Et cris de passion
Trop longtemps étouffé,
Tu épands
Ta folle pulsion
D’angoisse
Dans les airs.
La mélodie enfiévrée
Se multiplie,
S’enfle
Et se dilate
Pour s’écraser, enfin,
Contre le mur du silence;
Impact qui, pur, se salit
A la crasse d’ennui,
De peine et de déception
Que l’homme dresse
Autour de lui.
Et la pluie de son,
De cris, d’accents,
De déchirement et de facéties,
Peu à peu, lave les murs
Et les dissout.
Alors, les sons issus
De la prison
Peuvent enfin s’évader,
Se dérouler.
Ils se décristallisent.
Sublimation avide et multipliée,
Ils s’envolent, et, dans l’infini cosmos,
Se retrouvent entre eux:
Echos répétés
Et arrêtés par rien,
Echos de sons contre sons,
Echo suprême,
Echo renvoyé par soi même,
Echo renvoyé par l’écho de soi même,
Musique entièrement installée
Et offerte.
26/10/97
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...