La pluie tombe.
Le soir tombe.
La lumière tombe.
La fraîcheur tombe.
La fleur tombe.
Le bouquet tombe.
L'oiseau tombe.
Le cheval tombe
Et le cavalier aussi.
La nuit tombe.
Les paupières tombent.
Les bras tombent.
La fièvre tombe.
L'appétit tombe.
L'espoir tombe
Avec l'enthousiasme.
Le regard tombe.
L'intérêt tombe.
La musique tombe.
Il la laisse tomber.
Elle le laisse tomber.
Alors, ils tombent,
De tombe en tombe.
Simple question de gravitation
17/06/97
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...