Perdu au fond des larmes d'un enfant qui crie:
Souffrance de celui à qui on a pris le jouet,
Douleur misérable de celui qu'on oublie,
Arrachement cruel de qui est désolé,
Déchirement sans nom de celui qu'on spolie,
Désespoir écrasant de qui n'a pas agi,
Horreur exorbitée de celui qui rêvait,
Chagrin démesuré de celui à qui on interdit,
Hurlement d'injustice de ceux qui sont meurtris,
Cris de malheur d'à qui on a tout pris,
Spasmes affreux d'à qui on a volé la vie,
Râles empuantis de ceux que l'on détruit,
Je vous hais.
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...