Attention !
Attention…
Etres de l’humaine nature,
Attention !
La pagaïe
S’installe et nous raille
Le soleil dans sa course folle
S’affole.
Depuis quelques milliards d’années,
Depuis le commencement du monde,
Les choses allaient bien,
Régulièrement,
Sans heurts ni trémoussement.
Hélas,
Hélas, hélas !
Ne l’avez vous pas ressenti ?
C’est apparu il y a quelques décennies,
La machine ne tourne plus rond ;
Le moteur a vieilli
Et ça ne sent pas bon.
Il y a des à-coups,
Des heurts et des crachotements.
Hop ! Un p’tit bond en arrière,
Hop ! Un p’tit bond en avant.
La terre ne tourne plus correctement.
Pour suivre le mouvement,
Il nous faut arrêter nos pendules
Et changer la fuite du temps.
Bien sûr, les contrées oubliées,
Dans leur sombre méconnaissance,
Ne s’en sont pas aperçues
Et continuent d’évoluer
Comme si tout allait normalement.
Mais nous,
Esprit de technique et de science,
Il faut que nous agissions.
Je vous le dis, hommes,
Formons une humble procession
Et vers nos divins autocrates
Psalmodions cette supplique :
« Sublime puissance du monde,
Pouvoir de gérer l’absolu,
Que, par vous, il soit résolu
Que la terre, à nouveau est ronde. »
01 04 01 Jean DURIER
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...