La prochaine fois, tout en haut des alpages,
Nous y dormirons d’un sommeil délassé.
Le soir s’installant en nouveau paysage,
Nous pénètrerons l’univers amassé
Du ciel assombri nous versant ses messages.
La sphère profonde de clous enchâssés
Etendra son froid comme un vaste mirage
Vibrant du silence dans les airs glacés,
La prochaine fois.
Et puis le matin, pour son nouveau voyage
Le soleil naissant viendra nous caresser.
Surpris, les troupeaux freineront leur passage.
De pain et de lait, ne pouvant nous passer,
Nous grignoterons en aimable présage,
La prochaine fois.
02 10 2012
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...