Perdue sous le ciel triste et bas de la Brie,
Froidure écœurante du jour automnal,
La pluie se répand comme un regret banal
Et noie l’horizon d’une ombre dépérie.
La brume dissout, en songe minéral,
Au loin, la forêt de forme rabougrie
Perdue sous le ciel triste et bas de la Brie,
Froidure écœurante du jour automnal,
Le grand crépuscule aux haleines aigries,
Blafard écrasant sous l’ennui machinal,
Endort les villages dans un jour final.
La plaine agonise en langueur assombrie
Perdue sous le ciel triste et bas de la Brie.
Chevru le 1er Novembre 2008
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...