Quand reviendras-tu donc de ton si long voyage ?
En m’oubliant ici sur le bord du fossé.
La solitude est là et je dois l’endosser.
Tu es partie si loin, derrière les nuages.
Malgré l’éloignement, je garde ton image
Comme un doux souvenir de vœux inexaucés,
Comme un parfum latent suavement rehaussé
Gardant, autour de lui, l’évanescent mirage.
Lorsque tu reviendras, lumière cristalline,
Réveillant le soleil dans le jour qui s’incline,
Notre retrouvaille sera notre rempart.
Alors, bien protégés dans notre citadelle,
Nous pourrons espérer de plus vastes départs
Vers les galaxies de la voûte universelle.
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...