En scintillement ébloui,
La mer reflète son calme.
Les îles en découpes fines,
Couleur indécise de pâleur sombre,
Allumant un proche lointain
De contre jour attirant
Et des mystères réinventés.
L’air de souple lassitude
Accorde aux arbres le vertige
De leur statisme en plénitude.
Les sons de la vie,
Mêlés en rumeur imprégnante,
Se cachent, posées de puissance paisible.
Le grondement diffus s’épanouit
Discret
Sous un profond repos.
La chaleur du printemps
Provoque l’antique mémoire
Ou le souvenir d’horizons éveillés.
L’eau qui éteint le sillon des étraves
Garde imprégné leur contact lascif.
Le confin est perdu en vapeurs indécises
Se hissant jusqu’au ciel
Où le soleil confiant
Jette sans fin aux vibrations liquides
Les éclats de diamant et de sérénité.
Marseille le 01 05 00
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...