Pour dire le prix d’une essence nouvelle,
Reprise au chaos des parfums oubliés,
Il est une fleur qui s’élève éternelle
Naissant dans le fond des bosquets dépliés.
C’est une fraîcheur qui se dresse rebelle ;
Emue de pousser sur le bord du sentier,
Sa sombre corolle en clarté se révèle.
Surprise qu’enfin on sache qu’elle est belle
Elle est souveraine pour le monde entier.
Chargée de veiller sur la paix cristalline,
Haussant son regard sur le monde brouillé,
Avec des douceurs que la lumière affine,
Redisant demain, elle s’offre en allié.
La vie est son bien dans sa grâce câline
Où le devenir montre un visage altier.
Tandis qu’en son cœur un espoir se dessine,
Toute sa sagesse éveillée se devine ;
Elle est souveraine sur le monde entier.
13 02 00
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...