Sonnez en feu les trompettes
Aux cris de nuit ennuyeux ;
Les fées brisent la tempête.
Si le sort malin nous embête
En traits méchants et bilieux,
Sonnez en feu les trompettes !
Laids, les ogres s’entêtent,
Portant haut les envieux.
Les fées brisent la tempête.
Sourd de mépris, aux requêtes,
Ils n’ouvriront pas leurs yeux.
Sonnez en feu les trompettes !
Que des vilenies discrètes,
Artifices malicieux,
Les fées brisent la tempête.
Alors, que naissent les conquêtes,
Que jouent les fifres joyeux !
Sonnez en feu les trompettes !
Sortant de sombre retraite,
Voici les espoirs radieux ;
Les fées brisent la tempête.
Le jour luit, et nul n’arrête
Son vol d’essor merveilleux ;
Sonnez en feu les trompettes !
Le mal, enfin, se rejette.
L’amour triomphe joyeux ;
Les fées brisent la tempête.
Alors que danse la fête,
Joie de parfums harmonieux ;
Sonnez en feu les trompettes !
Les fées brisent la tempête.
25 01 00
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...