Ce grand jour d'été, ils ont pris la bastille,
Jetant aux égouts la peste des tyrans.
Ils ont aboli l'injustice qui pille,
Posant tous les hommes sur le même rang.
Ils ont semé l'espoir, pour qu'on le grappille,
Vers des cieux plus heureux et plus attirants.
Ce grand jour d'été, ils ont pris la bastille,
Jetant aux égouts la peste des tyrans.
Volez les flonflons pour les gars et les filles!
Le vin que l'on boit a un goût conquérant.
Chantons et dansons comme de joyeux drilles;
Cet anniversaire est pour nous différent.
Ce grand jour d'été, ils ont pris la bastille.
Jean Durier-Le Roux
14 07 2015
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...