Certains, avec pompe et fierté,
Voulant porter haut leur facture
Et clamer leur identité,
Croient afficher avec droiture
La noblesse de leur nature.
Ils nient avec affectation
Que, c'est là leur grande blessure,
Le salut vient de l'instruction.
Jouets de la médiocrité,
Ils souffrent d'une forfaiture
Dont les dégâts illimités
Les traîne dans la flétrissure.
Mais, se trompant de gageure,
Ils prennent la mauvaise option,
Ignorer n'est pas une armure;
Le salut vient de l'instruction.
Comme bourgeoise iniquité,
Si l'on rejette la culture,
Il faut, en impartialité,
Si nos repas sont une injure,
Refuser toute nourriture.
Pourquoi fouler en perversion
La seule arme qui soit sûre?
Le salut vient de l'instruction.
Hommes meurtris de salissures,
Fuyez la capitulation!
Seul le savoir porte et rassure;
Le salut vient de l'instruction.
16 06 16
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...