La citerne fêlée laisse fuir son liquide.
Pour garder le niveau, on en remet dedans.
Ne vaudrait-il pas mieux, pour être moins perdant,
En reboucher le trou par où le flux se vide?
Quand on a mal aux dents, si l'on n'est pas stupide,
Pour supprimer le mal, il faut soigner la dent.
La fièvre typhoïde tue en un feu ardent.
Le mal n'est pas la fièvre, mais la typhoïde.
De fastueux nantis, d'une injustice immonde,
Ecrasent les humains de misère profonde.
Quel remède en ce cas est le plus indiqué?
Ainsi en est pour bien résoudre toutes choses.
La seule solution n'est pas d'éradiquer
Le symptôme visible mais viser la cause.
Jean Durier-Le Roux
25 06 2015
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...
Tiran Rosemarie (samedi, 09 avril 2016 21:00)
Très joli et parfaitement évident mais pas évident à réussir quand il s'agit de la marche du monde.