Sombres frères humains perclus de mauvais sort,
Que ne vous levez-vous pour des revanches fières
Afin de délivrer l'humanité entière?
Etes-vous moribonds et sans aucun ressort?
Que ne rejetez-vous l'argent roi et consorts!
Pourquoi rester soumis à cette pétaudière?
Pourquoi ne pas créer de société altière?
Seriez-vous incapables d'un nouvel essor?
De votre lendemain, vous êtes responsable
Et en le négligeant, vous vous rendez coupables.
La capitulation tue tout espoir ardent.
Ils attendent d'en haut qu'enfin on les épargne
Et ne savent rien d'autre que grincer des dents
Etant trop ravagés de rancœur et de hargne.
05 05 16
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...
Froment (jeudi, 05 mai 2016 11:35)
Merci , Jean ,pour ce poème , très bien écrit et très réaliste . Bravo !!! Igor