Vous pouvez maugréer, vous pouvez dénoncer
Et puis stigmatiser tous les déséquilibres.
Dans un discours ardent, avec la voix qui vibre,
Vous pouvez affirmer ne jamais renoncer.
Vous pouvez désigner le mensonge engoncé
Qui jette son aigreur au tréfonds de vos fibres.
Vous pouvez tout clamer puisque vous êtes libres
Et taper sur le clou pour le mieux enfoncer.
Votre exaspération est chose naturelle.
Ne restez pas soumis sous des paroles frêles.
Par vos flots oratoire, explosez le fardeau.
A dire ce qu'on pense il n'y a pas de honte.
Vous serez gratifiés de tapes sur le dos
Mais, de toutes façons, nous n'en tiendrons pas compte.
30 09 15
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...