Bébé a bu son biberon. Il bave
Bleu de bulles babyloniennes
Les yeux bigles embués
Il bredouille de bizarres
Bégaiements débridés.
Puis, il brait,
Barbouillé de bouillie
Boutonneuse.
Bâfrante barbotine au beurre,
Bêlant de babil baba,
Il bouge la bouche boueuse
Et bafouille dans la bauge
De la babine blette.
Barbare braillard,
Brouillé de bouillant
Brouillard biblique,
Il bée
Un borborygme aberrant ...
Beuh !
29 06 95
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...