L'heure claire s'avance
Le firmament luit
Lourd cristal de silence
La lune déjà fuit.
En toute déhiscence,
C'est le fond de la nuit.
Les astres vont mourir
Dépassant l'apogée
Des voûtes de saphir
Par le temps dirigées.
La sphère est partagée
Et l'aube va venir.
C'est l'heure où des géants
S'affrontent en leurs fibres,
Déchirant le néant
Chaotiquement libre,
Froid éternel béant.
Tandis qu' Astarté vibre
Le combat immobile
S'appesantit encore.
Mais déjà malhabile
Et confus va éclore
Le crissement gracile
Des lueurs de l'aurore.
1991.
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...