Des larmes de douceur,
Lentement, sur les joues des statues,
Glissent.
Elles descendent sans tristesse
Et sans rancœur.
Et ses pleurs attendris,
Qui mouillent les visages,
Tendrement, les délavent.
Les larmes, en coulant,
Peu à peu ternissent
Le poli du bronze ou du marbre.
C’est ainsi que les statues vieillissent:
Larmes de vie,
Larmes de pluie,
Rides veinées de marbre,
Larmes ridant le bronze;
Images claires,
Dans leur sourire.
24/12/97
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...