Il faudra des plumes de phoque
Et des poils de perroquet,
Des ailes de rhinocéros
Et des pantalons d’éléphant,
Des pantoufles de poisson rouge,
Des abat-jour de vers luisant.
Il faudra des coquilles de bleuet,
Des nageoires de chrysanthème,
Des chapeaux de glaïeul blanc,
Des soupirs émus de frêne,
Des appels de soldanelle
Et des murmures de rosier grimpant.
Il faudra que la mer se raidisse;
Que la pluie retourne en ses nuages;
Il faudra des neiges chamarrées,
Des étoiles bondissantes
Dans une nuit ensoleillée,
Et pour te le dire: l’éternité.
30/12/97
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...