Sorti d'un horizon inattendu,
Un météore a déchiré le ciel.
Son incandescence argentine
Eblouissement étonné par l'éclair,
La soie de la nuit a partagé.
La lumière fulgurante
Est née.
Elle a rayonné instantanée.
Une traînée plus sombre
A marqué le passage.
Etait-ce vraiment un reste de feu?
Ou un reste de regard émerveillé.
L'horizon opposé a été atteint
Avant qu'on ai le temps,
Le temps précis et précipité
De réagir,
De saisir l'insondable univers
Et de garder ce morceau d'autre part.
De garder son image,
De garder son visage
Et sa suite d'étoile,
De garder sa beauté cristalline.
Il est parti là-bas;
Derrière les bords du ciel.
Il est parti plus loin
A travers sa trajectoire sans nom.
Il a quitté notre microcosme
Notre miroir d'oubli émerveillé.
Maintenant, il poursuit sa route
Dans d'autres nébuleuses,
Dans d'autres fronts de nuit.
Plus rien.
C'est fini.
Noir.
L'instant fabuleux s'est évanoui
Mais dans nos yeux envoûtés
Une rayure est restée.
12/02/97
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...
Clara Ayral Wickart (samedi, 05 mars 2016 19:05)
Merci c'est très beau....