Une bulle est arrivée.
Belle,
Moirée.
Ses couleurs mouvantes
Jouaient
Les rayons du soleil
Emerveillé.
Le petit garçon a découvert
Les lents élans diaprés.
Il a suivi la bulle du regard.
Son esprit a suivi ses yeux.
La bulle,
Doucement
A parcouru les haleines
Du vent
Et, peu à peu, s'est éloignée.
Le petit garçon a couru très fort
Pour la rattraper.
Il a tendu ses mains.
« Bulle, je ne te ferai pas de mal ! »
Et ses mains se sont fermées.
20 04 98
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...