La sieste !
Ô ! la sieste
Sieste d'hiver.
Douillette.
Enfouie sous la couette,
Pluie,
Neige.
Brouillard
Et froid.
Repli,
La sieste.
Dodo.
La sieste !
Ô ! La sieste
Sieste d'été,
Chaleur moite
Et torpeur.
Les oiseaux,
Le chant des oiseaux,
Dehors,
Pas loin,
Invisibles dans les arbres.
S'étirer.
Allonger un peu plus
Les bras
Et les jambes,
En volupté molle
Rêver
Œil vigilant
De regard égaré sous la paupière close.
Sieste présente;
Rares sensations suaves
De tactile tiédeur.
Bruit du calme et du silence.
Parfums.
Douceur et béatitude.
Repos.
Langueur savourée.
13 07 99
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...