Flûtes de marbre et gratin de hibou,
La lune nous nargue et se moque de nous.
Ombre trop claire tombant dans les eaux,
La beauté se cache vêtue d'oripeaux.
Que monte la mer refoulant les égouts,
Marmite à prière remplie de dégoût,
Le fleuve qui pleure s'effondre à nouveau ;
Les enfants qui meurent renient les dévots.
Chapeau de sorcière et purée de cailloux,
Les dieux se disputent la guerre est pour nous.
Sortant des lucarnes prés des caniveaux,
La vie se décharné en regret de pavot.
Les tailles de guêpe au dard d'acier mou
Entaillent nos guêtres jusqu'à nos genoux ;
Et le rêve à venir s'enfuira bientôt :
Espoir bleu désolé par de vieux couteaux.
02/10/96
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...