Ô ! Toi, Lumière des lumières,
Parfum de l'âme familière,
Secours affranchi du passé
Et du malheur cadenassé,
Ecoute en mon chant ma prière ;
Ouvre sur mes yeux ta paupière
Et lis-y le courage amassé
Puisé dans le cri fracassé.
Laisse jeter ma poussière
Et ma tristesse coutumière.
Loin de mon rêve harassé,
Mon vieux regret sera chassé.
Permets-moi, onde printanière,
De m'envoler de mes ornières,
D'échapper au couloir glacé
Hors du chemin trop mal tracé.
Accorde-moi, fleur singulière,
De t'admirer à ma manière
Et mon élan, sans se lasser,
Ne pourra jamais s'effacer,
19/10/96
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...