Souvent, ayant cru en l'avenir rieur,
J'ai fondé des espoirs de vie universelle;
Mais l'erreur était grande et la peine cruelle
Repoussant chaque fois les lendemains meilleurs.
Toujours rejeté par les chiens aboyeurs
Il fallait renoncer à la moindre parcelle
De bonheur pour n'avoir pas vraiment trouvé celle
Avec qui je saurais découvrir des ailleurs.
Et puis, portée par une joyeuse bourrasque,
Tu es apparue dans tes rires fantasques
Et nous sommes partis en allant droit devant.
En joyeux tintamarre, avec des chants d'enclume,
Nous irons sur les plages enivrés de vent,
Courant vers l'horizon où le soleil s'allume.
Jean Durier-Le Roux
Saint Michel le 16 06 2014
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...