Sur les monts décharnés pétrifiés par la lune,
Elle entrouvre les airs d'un parcourt incertain,
Recherchant sans relâche son âcre butin
Parmi les ombres ondoyantes des calunes.
Elle assume en silence le sors d'infortune
Transmis par ses ancêtres des temps fort lointain.
Elle agrippe les pieds de ceux dont le destin
Est de finir dissout dans le froid des lagunes.
Mais son vol s'agrandit en plus vastes spirales
Atteignant peu à peut dans la voûte lustrale
Le repère protégé aux parfums enfouis.
Tout en haut de la tour abritant ses délires,
Elle cherche ardemment le reflet ébloui,
Au coin de son miroir, d'un langoureux sourire.
Saint Michel le 14 10 13
Jean Durier-Le Roux
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...