Comme une caravane
Issue d'un orient chimérique,
Tu viens en traversant
Le désert qui t’abrite.
Les fleurs sur ton chemin,
Te regardent passer,
Poussant leur candeur
Où ton ombre à glissé.
Et tu vogues.
Et tu vas en errance éblouie;
Et tu cherches l'endroit
Où nomade, tu seras sédentaire.
A travers les temps,
A travers les lieux,
A travers les gens.
Tu vas vers bientôt
Tu vas vers toujours.
Ta mouvance évolue
Portant tes avenirs
Chaque pas est un rapprochement.
Chaque détour est un rapprochement,
Chaque retard est un rapprochement.
S'il fallait, tout cela, parcourir.
Même t’éloignant
Tu vas de l’avant.
Et puis le, hasard.
La chance
Ou la destinée
Te conduisant au bout du monde.
C’est là
Que je t’attends.
Alors,
Descendant de ta mule,
Si ton pied atteint le seuil de ma porte
Si ton regard traverse ma poitrine,
Si ton souffle éveille ma maison,
Si ta voix emplit la fraîcheur sidérale
Inventant de nouveaux horizons,
Mon hameau deviendra capitale.
09 01 00
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...