L'animal humain a une particularité par rapport au reste du monde vivant. Il a la capacité de se projeter dans l'avenir.
L'homme peut se poser la question: et demain et plus tard.
Bien sûr, certains animaux font des réserves. Le chien enterre son os. L'écureuil amasse des noisettes. L'abeille accumule du miel. Mais en ont ils vraiment une bonne conscience.
L'homme agit en fonction d'un avenir qui l'inquiète. La survie de l'individu et la survie de l'espèce ne sont pas assurées. Il faut prendre un certain nombre de précautions.
L'espèce humaine, ayant une notion du temps qui passe, tire des leçons du passé pour les projeter dans l'avenir. Pour s'assurer un futur le moins désagréable possible, elle est capable de mettre tout en oeuvre pour sa satisfaction.
vendredi 10 février 2006
2014
Edition Mélibée
392 pages
Pour Jean Durier-Le Roux, lors de son activité professionnelle, le plus grand moment de plaisir jubilatoire quotidien, c'était la cantine. Là, avec une demi-douzaine de galapiats de son espèce, il refaisait le monde. Et puis, la retraite est arrivée : plus de débats dialectiques passionnés. Alors, en toute humilité, il a décidé d'écrire ce qu'il aurait pu défendre véhémentement. Un nouveau problème s'est présenté. Jean Durier-Le Roux s'est souvenu du devoir de philosophie inhérent à la classe de terminale : « Peut-on penser par soi-même ». Il essaie. Ça, pour essayer, il essaie. Même, parfois, il a l'impression d'y arriver... Et là, son narcissisme s'en trouve revalorisé. De quoi se préoccupe-t-il ? A priori de n'importe quoi. Toutefois, il faut bien l'avouer, les sujets liés à la situation sociopolitique reviennent de façon récurrente. Est-ce à regretter ? Aristote, dans le premier chapitre de l'Éthique à Nicomaque, montre que le plus haut niveau de réflexion philosophique que l'on puisse avoir est celui qui concerne le politique. Alors, si c'est Aristote qui le dit...